M.O.O.C pour Massive Open Online Courses.
Les premiers MOOCs que j’ai suivis remontent à 2018. Ce sont les plus anciennes traces que je trouve. Elles renvoient aux neurosciences cognitives et à l’histoire de l’art sur les plateformes en ligne Coursera et Fondation Orange. Par la suite, de nombreux autres cours se sont ajoutés, expérimentant aussi d’autres plateformes comme edX et FUN MOOC.
Sur ces plateformes, les enseignements - qui peuvent regrouper jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de participant.es de divers endroits du globe en même temps - sont dispensés par des universités et des institutions culturelles de renommée mondiale ainsi que des entreprises d’envergure internationale.
J’ai fait du MOOC une culture d’apprentissage au même titre que mon parcours académique plus classique à l’université, sanctionné par un diplôme d’études supérieures spécialisées en sciences appliquées de Sorbonne Université et d’un doctorat de psychologie de l’Université du Québec à Montréal, et que mes apprentissages en autodidacte.
Les MOOCs se caractérisent par leur grande accessibilité. Les cours sont disponibles à distance. Les parcours sont ajustables à son propre rythme. Le contenu est dispensé par le biais de différentes modalités: la vidéo, l’audio, des lectures, des diaporamas. Il peuvent être suivis en tant qu’auditeur ou auditrice libre, gratuitement ou, pour une somme peu élevée, donner accès à des évaluations pour l’obtention d’un certificat.
J’ai commencé à suivre mes premiers MOOCs alors que j’étais étudiante au doctorat. Je trouvais là une façon d’avoir accès à des cours de pointe, non offerts par mon université, portant un point de vue unique sur mon domaine et dispensés par des experts. Ces premiers cours en neurosciences cognitives m’ont permis d’affiner ma compréhension de mon domaine, d’appréhender de nouveaux outils théoriques et techniques, d’enrichir ma démarche méthodologique.
L’univers des MOOCs est une fenêtre sur le monde qui ouvre à de nouveaux savoirs et compétences. Il permet de se confronter à des pédagogies innovantes, d’échanger, via les forums, avec une diversité d’interlocuteurs et interlocutrices répartis à différents endroits du monde, d’intégrer des réseaux professionnels et d’exposer ses propres travaux et réflexions au regard de ce public.
J’ai par exemple, au fil du temps, développé un important bagage en histoire de l’Art et de l’Architecture par le biais des MOOCs. Parmi les universités et institutions culturelles auprès desquelles je me suis formée par ce biais se trouvent HarvardX, le MIT, le MoMA, Le Musée du Louvre, le Centre Pompidou, l’Université de Zurich, Tokyo Tech, l’Université de Tokyo, l’Université de Floride, l’IE School of Architecture & Design. (voir la carte interactive des certificats obtenus). Ce mode d’apprentissage est venu complété un apprentissage plus classique via des cours universitaires locaux, en présence.
L’accès souvent immédiat aux cours du catalogue, sans avoir à attendre que ceux-ci soient dispensés au prochain trimestre, est appréciable. Pouvoir les suivre en parallèle m’a amenée à intégrer et à nourrir des liens entre l’art et différents aspects du développement humain en étant confronté aux perspectives d’une diversité d’acteurs et d’actrices: artistes et architectes, curateurs et curatrices de musées, chercheurs et chercheuses en art, architecture, ethnologie, anthropologie, écologie, sociologie, psychologie, économie, technologies numériques, médecine, sans compter la richesse des perspectives des étudiant.es possédant des bagages culturels et professionnels variés.
Avec ces cours, j’ai aussi appris en expérimentant, en mettant la main à la pâte. Je suis entrée dans les studios des artistes, j’ai pénétré dans les coulisses des musées, j’ai écouté les artistes parler de leur art, de leur processus créateur, de leur histoire. J’ai effectué un examen approfondi et pratique des matériaux, des techniques et de la pensée d’artistes. Ce fut le cas par exemple avec le cours In the studio: Postwar abstract painting du MoMA qui, par des démonstrations en atelier, des visites de galeries et l’invitation à pratiquer par soi-même permet de comprendre la réalité de la pratique en atelier, la façon dont les idées se développent à partir d’une observation attentive et d’être plus sensibles aux qualités physiques de la peinture.
Ces cours ont contribué à nourrir en profondeur à la fois mon approche de recherche & création sur l’éducation du sensible et la relation au lieu vivant et bâti, de même que mes accompagnements de coaching.
Le MOOC, objet de connaissance, de recherche, de création & d’innovation est une façon d’apprendre autrement. Il contribue au fil du temps à m’offrir un terreau riche pour le déploiement plein de ma pratique professionnelle ainsi que pour mon épanouissement personnel.
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